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LA VILLE MOBILE

 

1. Bâtir sur nos acquis et améliorer l’offre de transport collectif et actif

 

Montréal n’a pas besoin d’une révolution, mais bien d’une évolution de ses transports. De nombreux plans, politiques, visions et objectifs existent déjà, ont été entérinés par les autorités responsables et la plupart font consensus auprès des experts en transport et en urbanisme.  La  vision  de  notre administration n’est donc pas de faire table rase de tout ce travail, mais plutôt d’y insuffler la  dose nécessaire de leadership afin que les plans et politiques se réalisent.

Nous estimons que la STM devrait assumer pleinement son rôle de société de transport en intégrant la gestion des BIXI et en obtenant la responsabilité de Stationnement de Montréal afin de profiter  des synergies que cela permettrait. Dans l’optique de la recherche de nouvelles sources de financement, les redevances  de  Stationnement  de  Montréal  pourraient  éventuellement  être  utilisées  pour  financer  le développement du transport en commun via un fonds dédié tout en s’assurant que cela  n’aura  pas d’impact sur les revenus des arrondissements.

D’autres propositions – comme l’instauration d’un service de tramway ou d’une voie parallèle au train de banlieue pour desservir l’Aéroport Pierre-­‐Elliott-­‐Trudeau – sont à nos yeux trop coûteuses, dans l’état actuel des finances publiques. Notre ville peut déjà compter sur un réseau de transport bien implanté. La priorité, dans un horizon de quatre ans, sera de consolider et  d’optimiser  les  acquis,  d’améliorer  le service d’autobus tout en favorisant le maillage des différents modes.

Il faudra aussi se pencher sur la cohabitation entre les usagers de la route en misant d’abord sur l’éducation pour encourager un changement des comportements.

 

ENGAGEMENT Améliorer l’offre de transport alternatif et réévaluer le partage de l’espace public dédié au transport entre les différents modes et utilisations :

  • Porter à 370 le nombre de kilomètres de voies réservées (incluant des services rapides par bus ou SRB sur certains axes tels que Pie-­‐IX, Côte-­‐Vertu, Sauvé, Henri-­‐Bourassa et plusieurs autres) sur le territoire de l’île de Montréal et en accélérer l’implantation en misant aussi sur les projets utilisant le réseau  autoroutier;
  • Appuyer le prolongement du métro sur la ligne bleue jusqu’à Anjou  pour  offrir  un  pôle intermodal aux futurs usagers du SRB Pie-­‐IX et soutenir les projets de prolongement de la ligne orange jusqu’à Bois-­‐Franc;
  • Compléter  le  raccordement   du  boulevard  Cavendish  pour   désenclaver   le  secteur    de l’hippodrome dans le contexte du futur développement immobilier;
  • Poursuivre les projets de maintien des  infrastructures  et  en  profiter  pour  développer  des mesures de mitigation qui deviendront permanentes;
  • Améliorer la sécurité aux passages piétonniers notamment en installant des caméras radars pour assurer le respect du feu rouge;
  • Prendre des mesures pour ralentir la circulation dans les rues résidentielles en augmentant les mesures qui comprennent  les  saillies  de  trottoir  et  l’implantation  de  bandes  cyclables  pour rétrécir les voies de circulation;
  • Poursuivre le développement de pistes cyclables  et  de  bandes  cyclables  en  ajoutant minimalement 50 km de voies par année;
  • Assister la STM dans le projet-­‐pilote évaluant l’utilisation des voies réservées par les cyclistes.

 

 

 

2. Instaurer la mobilité intelligente

 

Un des grands principes de la ville intelligente est d’utiliser les technologies de l’information et des communications (TIC) pour offrir aux citoyens des services qui correspondent mieux à leurs besoins.

Le domaine du transport et de la mobilité présente des dizaines d’occasions  où  la  technologie  peut faciliter la vie des Montréalais.

Il faut également poursuivre le déploiement des systèmes de transport intelligents (STI) déjà amorcé. Les STI aident à gérer la fluidité de la circulation : centres de  contrôle,  panneaux  à  messages  variables, gestion à distance des feux de circulation, applications mobiles, etc.

 

ENGAGEMENT Accélérer l’implantation des systèmes de transport intelligents et intégrer la notion de ville sans fil aux transports :

  • Implanter un système de transport intelligent global favorisant la fluidité de la mobilité et qui permettra d’intégrer d’autres systèmes parallèles tels que le projet iBus de la STM, qui vise à accorder la priorité aux autobus aux intersections tout en fournissant aux usagers l’information en temps réel sur l’état du réseau;
  • Intégrer la notion de ville intelligente  aux  transports  en  rendant  accessibles  les  réseaux cellulaires dans le métro et le WiFi dans les autobus et abribus de nouvelle génération;
  • Informer les citoyens en créant une application multimodale qui permettra d’être au courant en temps réel de l’état  des  réseaux  de transport  incluant  l’état  du réseau routier,  du réseau de transport collectif afin que les usagers puissent choisir le mode le plus efficace.

 

 

 

3. Améliorer la gestion du stationnement

 

Avec les grands travaux que connaîtra le réseau routier montréalais au cours de la prochaine décennie, il faudra faire de meilleurs choix pour assurer une plus grande fluidité. Il faut faire passer le parc de stationnement actuel dans le XXIe  siècle.

 

ENGAGEMENT Revoir la politique actuelle de stationnement, avec l’objectif de permettre plus d’accessibilité et de soutenir les efforts de développement en transport collectif :

  • Transférer la responsabilité de Stationnement de Montréal à la STM et évaluer  les  impacts budgétaires d’un transfert des redevances de stationnement dans  un  fonds  dédié  au développement du transport en commun;
  • Établir un plan pour convertir les terrains de stationnement existants au centre-­‐ville en stationnements souterrains, libérant ainsi l’espace en surface pour être utilisé à d’autres fins qui profiteraient à un plus grand nombre (commerces, espaces publics, logements, etc.);
  • Implanter un système de stationnement intelligent, relié à une application qui informerait de la disponibilité des espaces partout où le stationnement est tarifé.

 

 

 

4. Rétablir un vrai leadership en transport

 

La gouvernance montréalaise des transports est fragmentée et trop d’acteurs sont impliqués dans les processus de planification et de décision. Cette situation conduit à un manque de leadership qui peut ralentir et même compromettre des projets importants. Pensons seulement aux difficultés rencontrées par le projet de service rapide par bus (SRB) sur le boulevard Pie-­‐IX, qui traîne  en  longueur  depuis plusieurs années.

La gouvernance des transports doit être simplifiée et l’intérêt de la Ville doit primer sur les intérêts particuliers.

 

ENGAGEMENT Revoir la coordination pour une gestion plus efficace des transports et assurer un leadership en la matière :

  • Ramener la responsabilité de planification partagée entre l’Agence métropolitaine de transport (AMT) et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), ainsi que les budgets reliés, sous la responsabilité de la CMM;
  • Revoir dans les six premiers mois de mandat les priorités de réalisation du Plan de transport de la Ville de Montréal et en assurer la réalisation et le financement;
  • Mettre en valeur toutes les alternatives de transport notamment en tenant compte de l’industrie du taxi dans le développement de l’offre de mobilité;
  • Mettre sur pied un comité d’experts et d’acteurs reconnus et provenant de tous les milieux sur l’utilisation et le partage de l’espace dédié à la mobilité, qui aura des mandats courts et concrets et recommandera des actions à mettre en place pour assurer une optimisation de l’utilisation de la route ainsi qu’une meilleure cohabitation de ses acteurs.