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LA NATURE EN VILLE

 

 

 

1. Priorité aux espaces verts

 

Selon une étude de la Fondation David Suzuki et Nature-­‐Action Québec, la valeur économique des biens et services de la « Ceinture verte » du Grand Montréal atteint 4,3 milliards de dollars  par  année.  Le tourisme et les loisirs comptent parmi les activités ayant la valeur la plus importante, soit 1 milliard de dollars. Ce n’est qu’un des incitatifs pour préserver et multiplier les espaces verts sur le territoire de la ville, sans parler de leurs effets bénéfiques évidents sur le mieux-­‐être des citoyens, la diminution des îlots de chaleur et l’amélioration de la qualité de l’air.

 

ENGAGEMENT Protéger les espaces verts existants et en créer des nouveaux

  • Déployer le concept de promenade urbaine et réaliser celle entre le mont Royal et  le fleuve, jusqu’au parc Jean-­‐Drapeau. Appliquer ce concept dans les arrondissements pour créer un ruban vert à la grandeur de la ville;
  • Compléter le chemin de ceinture du mont Royal pour cyclistes et piétons, le parc du Troisième sommet (derrière la pente de ski de  l’Université  de  Montréal)  et  la  reconfiguration  de l’échangeur  Remembrance;
  • Favoriser les « Quartiers verts » partout dans la ville et atteindre l’objectif de planter 300 000 nouveaux arbres d’ici 10 ans (selon le plan canopée 2012-­‐2021) en vertu d’un plan d’action ciblé pour l’élimination des îlots de chaleur dans les quartiers où leur fréquence est plus grande;
  • Soutenir des projets innovateurs pour le verdissement des stationnements, par exemple avec la mise en place de « dalles vertes » ou de gazon renforcé, pour remplacer l’asphalte, accroître la rétention d’eau de pluie et diminuer les débordements d’égouts;
  • Ajouter  des  parcs,  en  priorité  dans  les  quartiers  moins  favorisés,  en  incitant  les  institutions
  • publiques  à  transformer  leurs  larges  espaces  asphaltés  en  zones  de  verdure,  accessibles  aux citoyens;
  • Rendre obligatoire l’intégration de murs végétaux et de toits verts (ou blancs) à tout nouveau projet de construction ou de rénovation résidentielle, commerciale ou industrielle d’envergure;
  • Rehausser la cible de protection des milieux naturels (surface terrestre) à 8 % dès l’atteinte de la cible actuelle de 6 % inscrite dans la politique de protection des milieux naturels (nous sommes passés de 3 % à 5,8 % de 2004 à 2013).

 

 

 

2. Une ville propre

 

Les papiers volants et poubelles publiques qui débordent ne laissent pas une belle image de Montréal et n’encouragent pas nos citoyens à prendre soin de leur environnement.

 

ENGAGEMENT Rendre la ville plus propre et améliorer la gestion des déchets

  • Ajouter des poubelles, procéder au ramassage systématique des déchets sur les artères les plus fréquentées et déployer dans les lieux publics la collecte de matières recyclables;
  • Rendre fonctionnel le système d’aspiration central mis au point pour le Quartier des spectacles et le déployer sur une bonne partie de la rue Sainte-­‐Catherine;
  • Assurer la construction et la mise en service des infrastructures de compostage et de biométhanisation, en identifiant un autre site dans le secteur Nord, selon les principes d’équité régionale, pour remplacer celui de Saint-­‐Michel, et ce, le plus rapidement possible pour satisfaire aux exigences du gouvernement du Québec;
  • Faire les représentations nécessaires auprès du gouvernement du Québec pour améliorer les pratiques d’emballage afin de réduire de façon notable le volume de déchets.

 

 

 

4. Améliorer la qualité de l’air

 

Selon les données de la Direction de l’environnement, la qualité de l’air s’est grandement améliorée à Montréal  en  2012 :  enregistrement  d’un  indice  de  mauvaise  qualité  de  l’air  pour  49  jours  seulement (dont 15 avec du smog). Il s’agit des meilleurs résultats enregistrés depuis  l’année 2008, au cours de laquelle il y avait eu 68 jours (dont 31 avec du smog) avec un indice de mauvaise qualité de l’air.

Malgré ces données encourageantes, il faut poursuivre les efforts pour améliorer la qualité de  l’air, diminuer les gaz à effet de serre (GES) et agir à la source sur le territoire de la ville : près de la moitié de la pollution atmosphérique est produite sur place, par  les  entreprises,  les  véhicules  motorisés  et,  en hiver, par le chauffage au bois.

 

ENGAGEMENT Poursuivre la lutte contre la pollution atmosphérique

  • Favoriser l’utilisation du transport collectif et actif pour diminuer le recours à l’automobile;
  • Mettre en place des pratiques de stationnement « intelligent », pour éviter que les automobilistes tournent en rond à la recherche d’un espace pour garer leur voiture;
  • Inciter toutes les villes de l’agglomération à suivre l’exemple de Montréal concernant l’interdiction, à compter de 2020, des foyers au bois, principale source de pollution d’origine résidentielle;
  • Encourager fortement le recours aux systèmes beaucoup moins polluants de chauffage géothermique pour les nouveaux projets.

 

 

 

5. Matières dangereuses : prévenir une catastrophe

 

La tragédie ferroviaire de Lac-­‐Mégantic a mis en relief l’importance pour toutes les villes de mettre en place des mesures de sécurité aux abords des voies ferrées. Montréal n’échappe pas au mouvement : la ville est traversée d’est en ouest et du nord au sud par des lignes ferroviaires majeures. Il faut maintenant exiger la révision, la modernisation et le renforcement des normes qui encadrent  les activités des compagnies de transport, en plus de réclamer des mesures à court terme pour garantir la sécurité des citoyens.

 

ENGAGEMENT Revoir la politique du transport de matières dangereuses

  • Faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu’il révise la loi sur le transport des matières dangereuses afin d’obliger les compagnies ferroviaires et de camionnage ainsi que toute autre entreprise de transport à informer les municipalités de la nature et de la fréquence des déplacements des produits qui transitent sur leur territoire;
  • Suivre les lignes directrices de la Fédération canadienne  des  municipalités  en  établissant  des zones tampons de 30 mètres entre de nouvelles habitations et une ligne principale de chemin de fer et de 300 mètres entre de nouvelles constructions et une gare  de  triage  ferroviaire.  Ces normes doivent être incluses dans le nouveau schéma d’aménagement et de développement de l’île de Montréal prévu pour 2014.

 

 

 

6. Mieux gérer la pollution sonore

 

Le bruit est indissociable de l’ambiance urbaine, d’une vie  active  axée  sur  le  développement économique, touristique et culturel. Toutefois, il est peut aussi être un élément perturbateur. Afin d’assurer une meilleure gestion des nuisances, il faut viser l’équilibre entre l’épanouissement de la métropole et les besoins légitimes des citoyens. Nous favorisons une approche préventive et proactive.

 

ENGAGEMENT Dresser la « carte du bruit » à Montréal, un outil à l’intention de l’administration municipale, des résidants et des promoteurs

  • Établir une « carte du bruit » de tous les quartiers de Montréal qui indiquera avec précision l’intensité du bruit par zone, ce qui permettra d’agir pour protéger les  îlots  de  paix  et  pour réduire la pollution sonore;
  • Guider les actions de la Ville afin d’implanter des mesures de mitigation et de sensibiliser les promoteurs en révisant les normes de construction sur la base de l’intensité sonore;
  • Réaliser un guide à l’intention des citoyens,  des  entrepreneurs  et  des  établissements  pour  la mise en application de solutions visant à réduire le bruit.