L’objectif d’une ville intelligente est de placer le citoyen au centre de la cité, en tenant compte du fait que celui-ci porte plusieurs chapeaux.

Au cours d’une même journée, le citoyen peut être à la fois un résident, un travailleur, un consommateur, un commerçant, un usager des transports en commun, un navetteur, un employé de la fonction publique et même un élu. Ses intérêts sont divers et peuvent parfois s’opposer. (Sans oublier qu’il n’est pas seul dans la cité.)

Le défi pour une ville intelligente est de pouvoir s’adapter, dans son offre de services, à ces différentes réalités citoyennes et à ces intérêts variés. Ce n’est plus au citoyen de s’adapter à la cité, mais à la cité de s’adapter à lui (ou à eux). Et cela est rendu possible grâce aux TIC (technologies de l'Information et de la communication). Mais seules les TIC ne suffiront pas à bâtir une ville intelligente.

Il faudra une participation de tous pour façonner une ville qui répond aux attentes de tous; pour créer la ville que nous voulons.

Pour faire de Montréal une ville qui nous ressemble, il faudra la définir ensemble. C’est le propre d’une grande ville de regrouper une population et des secteurs d’activités divers, et le Montréal intelligent que nous proposons devra refléter les différences d’intérêts de sa population.

Pour ce faire, on devra développer de nouveaux partenariats qui regrouperont ceux qui offrent et gèrent des services, ceux qui les conçoivent et ceux qui en bénéficient.

Les TIC permettent de bâtir ces partenariats en favorisant l’inclusion et la participation des citoyens tout en stimulant la créativité des communautés et des corporations qui se côtoient dans la cité.

L’incontestable avantage de la collaboration

On peut bâtir ces partenariats dans tous les secteurs d’activité. En aménagement urbain, par exemple, on retrouve plusieurs acteurs qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble. Plusieurs organismes peuvent conseiller les arrondissements et la ville; Vivre en ville, le Centre d’écologie urbaine, Bâtir son quartier, le Conseil régional d’environnement de Montréal, etc.

La ville et les arrondissements ont aussi leurs propres organismes (Éco-quartier) et programmes (Quartier 21), en plus d’être responsables de la réglementation et de la livraison de permis. Nous retrouvons aussi les promoteurs immobiliers avec leurs projets de condos ou de nouveaux développements. Enfin, nous retrouvons le citoyen qui, souvent n’a de mot à dire que lorsque le projet est ficelé et prêt à être adopté ou rejeté.

Une ville intelligente pourrait mettre sur pied un laboratoire d’aménagement urbain où tous ces acteurs (incluant les citoyens et les promoteurs) pourraient travailler efficacement ensemble.

Ils pourraient travailler de manière appliquée à développer les quartiers en fonction des réalités et des besoins des résidents, des institutions et des commerçants présents ou intéressés à s’y établir. Les départements d’urbanisme des différentes universités montréalaises pourraient aussi participer aux travaux.

Ce genre de partenariat ferait en sorte que, lorsqu’un projet d’aménagement urbain serait présenté, il aurait déjà été accepté par les acteurs qui y ont travaillé.

C’est en mettant à la disposition des citoyens, de la société civile et des corporations les outils, les informations et les espaces de création permettant d’innover que nous pourrons concevoir notre propre modèle de ville intelligente, de la façonner à notre image.

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