"Pourquoi? "Pourquoi avoir décidé de faire le saut en politique, de passer d’un rôle de chien de garde à celui d'acteur politique? C'est probablement la question qui m'a été le plus fréquemment posée depuis que ma candidature a été annoncée.

Ma réponse? C'est un prolongement de carrière tout à fait naturel. Un journaliste met en lumière, dénonce les injustices, les fraudes et les malversations de toutes sortes, constate et analyse leurs impacts humains, économiques et sociaux également. Et à force de s'intéresser aux enjeux de la société, certains ont un jour envie de faire partie des solutions.

Que l'on pense à René Lévesque, Claude Ryan, à mes anciens collègues de Radio-Canada Christine Saint-Pierre et Bernard Drainville, etc. Hier comme aujourd'hui, des journalistes changent de camp, plongent dans l'arène. Rien de plus normal au fond.

Et l'adaptation? C'est décidément une autre vie, une autre façon d'être et de réagir qui s’installe surtout. D'observatrice me voilà actrice, adieu la neutralité! Bref, je me commets publiquement. Tout un virage! Cette femme en train d'applaudir aux propos de son chef, de scander des slogans de pensée stratégique, cette femme qui doit peser ses mots et surtout, doser ses critiques m'est encore un peu étrangère. Il me faut apprivoiser le personnage politique en moi puisque me voilà de l'autre côté du micro. À  moi de répondre maintenant aux questions, de déjouer les pièges et de me plaindre, qui sait un jour, d'avoir été mal citée!

Mais dans cette nouvelle aventure, je retrouve l'adrénaline, l'esprit d'équipe, le contact avec les gens qui partagent avec moi leurs attentes, leurs espoirs, leur souffrance aussi... comme autrefois.

Et je me dis que si je suis élue, je pourrai peut-être faire la différence, rendre la vie des citoyens meilleure et faire en sorte que la ville à laquelle ils appartiennent soit mieux gouvernée, plus propre, plus belle, plus conviviale plus humaine.

"L'intérêt public" en journalisme," le bien commun" en politique; au fond, les deux objectifs se rejoignent. À moi, comme femme politique, de ne jamais les oublier, ni l’un, ni l'autre.

Françoise Stanton, candidate pour l'arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie