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LES NOUVELLES LOCALES

L'arrondissement

800, boul. De Maisonneuve Est 17e étage
Montréal (Québec) H2L 4M8

Même si les siècles ont passé depuis sa fondation, Montréal reste marquée, encore aujourd’hui, par l’empreinte qu’ont laissée ceux et celles qui l’ont bâtie. Comme il est facile de s’en douter, l’histoire de Ville-Marie reste indissociable de celle de la métropole. Pendant près de 200 ans, Montréal se résumait d’ailleurs au territoire de l’actuel arrondissement, jusqu’à ce que l’industrialisation et l’urbanisation commencent à repousser les limites traditionnelles de la cité (fixées en 1792 à un rayon de deux kilomètres à partir des fortifications).

DE VILLE-MARIE À LA CONQUÊTE

Ici comme ailleurs en terre d’Amérique, la civilisation commence par une présence autochtone. Les recherches archéologiques témoignent en effet d’une occupation des lieux allant jusqu’à 2500 ou 3000 ans. C’est à Samuel de Champlain que revient le mérite d’avoir remarqué une petite langue de terre riveraine qu’il nomme bientôt Place Royale (aujourd’hui Pointe-à-Callière). Quelque 30 ans plus tard, Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, Jeanne Mance et les autres membres de la Société de Notre-Dame de Montréal fondent Ville-Marie.

D’abord gérée par de Maisonneuve et la société pieuse qui l’emploie, la petite localité passe à partir de 1663 sous le contrôle des Sulpiciens. Ces derniers s’emploient à organiser le territoire, divisant en seigneuries l’île dont ils ont acquis possession. Mais surtout, ils quadrillent la ville proprement dite de son premier réseau de voies circulables (1672), dont les rues Saint-Paul et Notre-Dame (les mêmes qu’aujourd’hui) constituent les deux principaux axes.

À partir de la Grande Paix de 1701, qui met fin aux conflits endémiques avec les nations iroquoises, commence l’ère faste pendant laquelle Montréal devient le centre stratégique d’un empire qui s’étend jusqu’au golfe du Mexique. Ville-Marie (devenue Montréal depuis le début du 18e siècle) prend alors de l’expansion. Les murailles de pierre, édifiées entre 1717 et 1738, s’érigent bientôt comme un obstacle au développement immobilier, qui déborde dans la campagne environnante. Ainsi émergent les premiers faubourgs, sur lesquels repose maintenant l’arrondissement.

Le 8 septembre 1760, le gouverneur de Vaudreuil capitule en effet devant les trois armées anglaises qui viennent d’arriver devant Montréal. Déjà, c’est presque la fin de la présence française en Amérique continentale.

DE LA CONQUÊTE À L’ÈRE INDUSTRIELLE

Si la Conquête s’inscrit comme une étape décisive dans le développement historique du Québec, ce n’est pas seulement parce qu’elle marque le passage d’une domination métropolitaine à une autre, c’est aussi parce qu’elle enclenche en l’encadrant progressivement le mouvement de transition qui amènera la Nouvelle-France vers l’époque industrielle. Il est vrai que certains aspects de la vie socio-économique prennent un tournant inédit, dans la mesure où le contrôle des affaires passe désormais entre les mains des nouveaux arrivants, Anglais et Écossais (comme James McGill et Simon McTavish). Mais l’accent demeure le même, la prospérité financière de Montréal restant tributaire du commerce des pelleteries. L’apparition du secteur tertiaire, mais surtout la production navale et le trafic du bois ont tôt fait de lui donner un souffle nouveau, que la révolution industrielle naissante n’aura qu’à aviver. L’ouverture du canal de Lachine en 1825, et celle du port de Montréal vers 1830, ne font que jeter les bases d’un cadre infrastructurel propice à l’éclosion du phénomène industriel sur le territoire municipal.

Dans un autre ordre d’idées, l’époque qui va de 1760 au milieu du 19e siècle se signale également par l’apparition de tensions ethniques qui n’auront de cesse qu’après la concrétisation des espoirs de la Révolution tranquille. C’est dans ce contexte trouble que Montréal devient pour plus d’un siècle et demi (jusqu’en 1976) la ville la plus populeuse au pays. Pour répondre aux besoins d’une population de plus en plus nombreuse, la cité commence à s’adapter, et l’on voit apparaître les premières infrastructures de voirie.

Sur un plan patrimonial, on sent déjà à l’œuvre les forces qui détermineront la pratique architecturale de l’ère industrielle au Canada. Le style victorien commence à s’affirmer par la voie des constructions religieuses, comme en fait foi la cathédrale Notre-Dame (1824-1829), d’inspiration néo-gothique.

L’ÈRE INDUSTRIELLE

Un siècle sépare le Montréal industriel de sa naissance à sa reconversion. Durant cette période, la ville commence progressivement à déborder le territoire de l’actuel arrondissement de Ville-Marie pour rejoindre la périphérie agricole.

Pour une large part, Montréal commence aussi à prendre le visage qu’on lui connaît, alors qu’apparaît le duplex. Le grand incendie de l’été 1852 a en effet libéré les lots d’habitations de l’actuel district de Saint-Jacques, qui demandent à être reconstruits. La standardisation étant de mise pour économiser, le logement type à deux étages commence à se généraliser. On retrouve encore aujourd’hui, dans le quadrilatère Sherbrooke/René-Lévesque, Amherst/Papineau, les traces tangibles de l’établissement de ce modèle d’habitation promis à un brillant avenir.

MONTRÉAL ET LE 20E SIÈCLE

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la ville de Montréal amorce son virage vers la modernité et façonne progressivement l’environnement urbain qui est celui qu’on connaît aujourd’hui. Comme toujours, Ville-Marie donne le ton au changement. La mise en chantier de ce qui deviendra la ville souterraine s’amorce en 1958 avec l’édification de la place Ville-Marie (inaugurée en 1962). Mais c’est surtout avec la mise en service des premiers tronçons du métro de Montréal à l’automne 1966 que l’arrondissement fait entrer la ville dans le 20e siècle.

Le 21e siècle est donc pour l’arrondissement le temps d’une affirmation, celle de l’appartenance au monde moderne de Montréal et du Québec tout entier.

Source : extraits de la Ville de Montréal

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